Budget

 

Le budget déménage

Après la rentrée, voici venu le temps où l’on va commencer à lancer les travaux destinés à préparer le budget 2018.

Le budget se traduira au final par un document de quelques pages, quelques tableaux de résultats prévisionnels, de trésorerie et de bilans, avec des hypothèses sur les ventes, le prix moyen, le cours du dollar, l’augmentation générale des salaires, etc.

Utile, le budget ? Oui certainement, pour tout le monde. Pour le banquier, qui sera rassuré sur le respect de ses covenants. Pour l’actionnaire, qui anticipera l’atterrissage. Pour le contrôleur de gestion, qui mesurera les écarts de ses indicateurs. Pour les chefs de service, qui auront une « enveloppe » pour ceci ou cela.

Mais figé et limité. Pas très agile, pour s’adapter à un impondérable ou capter une opportunité imprévue.

Si autrefois l’on partait en voyage avec sa carte routière, que l’on dépliait soigneusement avant d’étudier son itinéraire, aujourd’hui le GPS permet d’ajuster son trajet au fur et à mesure que l’on avance. En fonction des bouchons et des travaux, des obstacles rencontrés, des envies inopinées de visite d’une abbaye à la seule vue d’un panneau indicateur.

De la même manière, un budget moderne s’actualise en permanence et automatiquement, à la manière d’un GPS qui nous dit où l’on est et où l’on va.

Dans ce cas, le budget est non seulement utile, comme mentionné précédemment, mais il devient un véritable outil de pilotage Bien davantage qu’une anticipation de résultat, un véritable outil d’aide permanente à la décision.

Cette façon d’opérer contourne ainsi les critiques souvent faites aux procédures traditionnelles. Une démarche lourde et longue. Un budget une fois par an, au mieux un « revised budget » six mois plus tard. Des hypothèses qui sont des « scénarios », et non des « plans d’action ». Un scénario médian, moyen, consensuel en tout. Un avenir prédestiné par la reconduction ou le prolongement des chiffres du passé. Un niveau fin de détail, passant à côté des vraies questions stratégiques.

Tout cela, c’est du passé.

À condition de mettre en place les outils idoines et l’organisation ad hoc !

Sic transit mundi.

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