Bon sens… mais c’est bien sûr !

 

Bon sens… mais c’est bien sûr !

Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, affirmait Descartes. On peut parfois en douter, tant sont fréquentes les situations (vécues !) où les entreprises raisonnent à l’encontre du bon sens.

Fanfaronnade d’un commercial : « Demain, j’ai trois rendez-vous, et j’enchaîne le lendemain avec cinq rencontres, pour présenter notre nouveau produit, qui est si formidable. Il va falloir que je réfléchisse à ce que je vais leur dire. Et puis il faut qu’on finisse de construire l’offre, et de préparer les barèmes de prix ».

Logique, non ?

Vanité d’un créateur d’entreprise : « Je me suis mis à faire mon business-plan, à remplir tous ces chiffres dans Excel. C’est super, ça sort des beaux graphiques automatiquement. Dès que j’ai fini, je vais pouvoir passer du temps sur la meilleure façon de monétiser mon idée ».

Logique, non ?

Orgueil d’un industriel : « J’ai acheté une nouvelle machine. Elle arrive la semaine prochaine, elle fait des choses extraordinaires. Je suis content, mon banquier m’a suivi, alors que c’est quand même un sacré investissement. Ce week-end, j’aurai un peu de temps, je vais étudier les nouveaux marchés que je vais pouvoir adresser ».

Logique, non ?

Satisfaction d’un chargé de communication : « Ça y est, j’ai envoyé mon dépliant à l’imprimerie, on aura les quinze mille exemplaires la semaine prochaine. Je vais maintenant pouvoir préparer mon ciblage, et peaufiner mes objectifs de communication ».

Logique, non ?

Fierté d’un DRH : « Le PSE s’est bien passé, on a pu fermer le service Qualité sans trop de drame. Retour sur investissement, moins de deux ans, même avec quelques Prud’hommes à la clef. Alors bien sûr, maintenant, c’est notre directeur commercial qui enrage, avec tous ces clients mécontents ».

Logique, non ?

Essayons donc de mettre la peau de l’ours avant la charrue et de vendre les bœufs avant de les avoir tués.

« Il n’y a aucun mal à changer d’avis. Pourvu que ce soit dans le bon sens » (Winston Churchill).

Sic transit mundi.

Le premier jour du reste de ma vie

 

Le premier jour du reste de ma vie

Bref.

Dans les entreprises qui vieillissent, on entend « Autrefois on faisait de bonnes affaires ».  « Avant, la vie était moins compliquée ». « Il y a 5 ans, les clients étaient moins exigeants ».

Bref, c’était mieux avant.

Dans les entreprises qui vieillissent, on cherche le commercial génial qui trouve le million d’euros qu’on a perdu.

Dans les entreprises qui vieillissent, on rêve de la machine miracle qui répond à tous les marchés et tous les besoins.

Bref, on cherche par un lifting de surface à se redonner l’apparence d’une jeunesse évaporée.

Dans les entreprises qui vieillissent, on regrette, on souffre, on pleure, sur un passé qui s’est enfui.

Bref, on est dans des entreprises qui ne savent plus entreprendre.

Entreprendre, c’est rester curieux. C’est s’intéresser et s’émerveiller devant le monde nouveau.

Bref, c’est être dans la vie. Dans le mouvement.

Entreprendre, c’est inventer. C’est jouer, s’amuser.

Entreprendre, c’est profiter de la chance d’être une entreprise vivace, pour capitaliser sur son expérience.

Bref, se projeter vers de nouvelles aventures. Ne pas craindre l’échec.

Un entrepreneur, c’est un incorrigible optimiste. Qui ne craint pas de sortir des cadres. Qui interagit avec les autres, et qui aime cela.

Aujourd’hui, c’est le premier jour du reste de ma vie. Bref, c’est mon anniversaire.

Le temps qui passe. Les années qui défilent. Bref, un jour qui ressemble à un autre.

Sic transit mundi.